Lundi 4 novembre à l’heure qu’on dit « entre chien et loup » certaines personnes bien informées se sont rendues avec moi Boulevard Napoléon.
Vous pourrez chercher longtemps où se situe cette rue car il ne s’agit pas d’une adresse parisienne mais bel et bien de vins nés de la rencontre du restaurateur Trevor Gulliver, son acolyte Fergus Henderson et du vigneron Benjamin Darnault. Et quand Jeff Carrel vient y ajouter son expertise il y a de grande chance que ça vaille le coup de mettre le nez dehors par un lundi soir frileux.
C’est au bar à vins du Verjus, niché derrière les jardins du Palais-Royal, que Laura nous accueille. Autour d’une assiette de magnifique pâté en croûte je discute avec Trevor Gulliver de passage à Paris, gentleman so british qui aimait les vins produits à côté de sa maison de vacances en Minervois. Il a donc fini par s’associer avec Benjamin et c’est sur le plus beau terroir, La Livinière, que le Boulevard Napoléon est né.
4 Cuvées sont présentées, chacune en mono cépage: en blanc le Grenache Gris 2015, puis un Cinsault de 2016, un Grenache Noir de 2015 et un Carignan de 2013.
La trame des quatre cuvées présentée ce soir est simple si j’ose l’écrire ainsi: un fruit présent et généreux, une bouche ample et veloutée, une finale sur la fraîcheur: bref un équilibre remarquable. Les vins du Boulevard Napoléon collectionnent les (très) bonnes notes des bien connus Robert Parker et Jeb Dunnuck. Ce soir c’est une évidence: ces louanges se méritent.
Et au fait pourquoi Boulevard Napoléon…?! C’est le nom du boulevard sur lequel est situé le chai, et sur chaque étiquette vous trouverez même l’adresse…smart indeed!